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Dre Sophie Morissette répond à deux questions qui lui sont fréquemment posées

Partout à travers notre vaste réseau, nos optométristes reçoivent énormément de questions de la part de leurs patients. Beaucoup d’information circule sur le web et sur les réseaux sociaux et ces sources ne sont pas toujours très fiables, alors les professionnels de notre grande famille se font toujours un devoir de donner l’heure juste à leurs patients. Nous avons demandé à Dre Sophie Morissette, optométriste chez IRIS Saint-Bruno, de répondre aux questions qui lui sont le plus fréquemment posées.&nbsp

Dre Sophie Morissette, optométriste chez IRIS Saint-Bruno
Est-ce vrai que par les yeux, l’optométriste peut voir si on est en santé?&nbsp

En effet, il m’arrive de dire à mes patients qu’ils ne peuvent rien me cacher lorsqu’ils me permettent de regarder au fond de leurs yeux...&nbsp

Tout d’abord, il est important de spécifier qu’un examen de la vue ne remplacera jamais un examen médical chez le médecin.
Toutefois, l’observation de la rétine, entre autres, nous donne souvent des indices quant à la santé générale de nos patients.&nbsp

Des petites hémorragies rétiniennes peuvent être une indication d’un début de diabète. La présence d’oedème (enflure) de la macula (centre de la rétine) en est aussi un signe. Le diabète, non contrôlé ou non diagnostiqué peut aussi engendrer des fluctuations importantes de la vision dans une même journée.&nbsp

On peut aussi retrouver des signes d’une hypertension artérielle avec des modifications de l’apparence de la rétine. Il est même possible de constater des petites plaques de cholestérol au niveau des vaisseaux sanguins de cette dernière.&nbsp

Certains patients peuvent arriver dans nos bureaux avec des signes et symptômes d’éblouissement majeur et de douleur à l’oeil. Si le diagnostic final est l’uvéite, nous devons référer le patient vers son médecin, surtout s’il en souffre pour la première fois. L’uvéite peut être un effet secondaire d’une maladie auto-immune (ex: nos anticorps combattent nos propres anticorps). Un exemple de maladie auto-immune très connue est l’arthrite.&nbsp

Qui dit sécheresse oculaire dit généralement vieillissement des yeux. Il ne faut pas nécessairement faire un lien si direct. Un dérèglement du fonctionnement de la glande thyroïde, un changement hormonal ou la prise de certains médicaments peuvent être responsables des symptômes d’oeil sec.&nbsp

Je termine en général mes explications à mes patients en leur disant que tout n’est pas si simple. Le patient peut être atteint d’une maladie systémique non diagnostiquée tout en ayant des yeux en parfaite santé. L’examen de la vue sert à détecter en premier lieu des pathologies oculaires! Le médecin est le seul qui peut faire des diagnostics concernant la santé générale.&nbsp

À partir du moment où j’ai commencé à porter des lunettes de lecture, ma vision a dégringolé. Est-ce vrai?&nbsp
Et bien non. Il faut vraiment prendre le temps de démystifier le fonctionnement de l’oeil pour comprendre ce qu’il se passe lorsque nos yeux atteignent l’âge d’à peu près 40 ans.&nbsp

Tout d’abord, on doit comprendre qu’à l’intérieur de l’oeil nous avons une sorte de lentille similaire à celle qui fait le zoom d’une caméra que l’on nomme le cristallin. Ce dernier se contracte et se décontracte selon la distance où l’on fait la mise à foyer. Le cristallin est donc mobile, il a une certaine souplesse. Plus nous devons regarder un objet près de nos yeux, plus le cristallin doit se contracter (dans notre jargon on dit qu’il doit accommoder). Le problème c’est que dès notre naissance, cette faculté d’accommoder diminue.&nbsp

Une personne avec une vision de loin normale va tout au cours de sa vie bien voir de près. Entre 40 ans et 50 ans, celle-ci va commencer à avoir de la difficulté à voir les petits caractères et reculera ses bras pour arriver à voir la même chose qu’elle voyait autrefois plus près des yeux. Ce phénomène s’appelle la presbytie.&nbsp

Une première lunette de lecture sera nécessaire pour éviter de forcer inutilement les yeux. Au début de la presbytie, le cristallin est toujours actif, mais moins rapide et moins flexible. Ainsi, entre 40 et 55 ans, les patients auront besoin d’ajuster leur lunette pour qu’elle soit de plus en plus forte. Le phénomène de perte de vision n’est donc pas lié au fait que le patient a commencé à porter des lunettes, mais plutôt lié au fait que le cristallin va tranquillement perde sa souplesse pour qu’à un moment donné, il ne puisse plus du tout fonctionner. À ce moment, la presbytie est à son maximum. Dans notre code génétique, il est inscrit que tôt ou tard, nous passerons tous par ce chemin.&nbsp

Bien sûr, on entendra toujours parler d’un papi ou d’une grand-mère qui est décédé à 94 ans sans jamais avoir porté de lunette. Plusieurs raisons font que ce soit possible. Par exemple, si le patient est myope d’un faible degré (myopie=vision de loin embrouillée), il est possible qu’il puisse lire sans ses lunettes, même à l’âge de la presbytie. Ceci ne veut pas dire qu’il n’est pas presbyte, mais plutôt que l’un de ses problèmes de vision soit la myopie compense sa presbytie.&nbsp

Nous venons surement de perdre quelques lecteurs ici! Néanmoins, retenons que le fait de perdre de l’acuité visuelle en vision de près en vieillissant est un phénomène normal qui est lié à l’âge et non à la dépendance des lunettes de lecture.&nbsp

Il ne faut surtout pas hésiter à porter des lunettes qui aideront à soulager l’effort visuel déployé en lecture ou devant l’écran d’ordinateur. L’optométriste veut d’abord et avant tout le bien de son patient!&nbsp

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