Dre Jahel St-Jacques, optométriste, occupe le poste de Vice-présidente, Affaires professionnelles et Relations partenaires. Dre St-Jacques est mariée à Dr Patrick Caron, également optométriste IRIS partenaire, et la mère de deux jeunes filles de 15 et 13 ans. Elle s’implique en tant que cycliste depuis 7 ans sur le Tour CIBC-Charles-Bruneau pour amasser des fonds pour le cancer pédiatrique.
Femme dévouée, passionnée, humaine et touche à tout, nous avons rencontré Dre St-Jaques pour une discussion autour d’un café virtuel afin de discuter de son cheminement, de sa philosophie et de sa vision de la profession.
À quel moment avez-vous su que vous souhaitiez devenir optométriste ?
J’ai un parcours scolaire très typique. Au secondaire, j’ai fréquenté une école privée pour filles à Gatineau. Je réussissais très bien à l’école et j’avais un intérêt pour à peu près tout. Je me plaisais autant dans mes cours de physique et de chimie que dans mes cours de français et d’espagnol. Comme une grande majorité d’adolescents ayant une facilité à l’école, je me suis retrouvée dans les Sciences de la nature au Cégep.
Au départ, la médecine m’interpellait. Toutefois, une remise en question au Cégep m’a amenée à réfléchir à la qualité de vie que je souhaitais. Étais-je prête aux gardes, à travailler soirs, nuits et fins de semaine ? J’ai exploré plusieurs domaines de la santé et j’ai eu la chance d’avoir un optométriste que j’aimais beaucoup à Buckingham, la ville où j’ai grandi, et avec qui j’ai pu échanger sur la profession. Je trouvais que l’optométrie rejoignait plusieurs des aspects de ma personnalité. Comme je viens d’une famille d’entrepreneurs, l’optométrie me reliait le domaine de la santé et la possibilité d’être entrepreneure. J’aimais l’aspect multidisciplinaire de la profession et la qualité de vie qu’elle offrait.
Est-ce que vous avez toujours pratiqué sous la bannière IRIS ?
J’ai débuté ma carrière chez IRIS complètement par hasard, mais je me plais à dire que je n’aurais pas pu mieux tomber. Mon mari étant optométriste aussi, nous nous sommes rencontrés à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal. Lorsque nous avons gradué, nous avons évalué les différentes options possibles. Rester dans la région de Montréal et faire une maitrise pour enseigner à l’École d’optométrie ? S’établir et pratiquer en Outaouais d’où je venais ? Ou encore, saisir l’opportunité dans la région natale de mon mari, qui a grandi à L’Islet-sur-Mer, petite municipalité entre Montmagny et St-Jean-Port-Joli ? Les étoiles étaient alignées pour cette option puisqu’un optométriste quittait la région et que les propriétaires des cliniques IRIS de La Pocatière et St-Jean-Port-Joli avaient décidé d’ouvrir une troisième clinique à Montmagny. C’était donc une belle opportunité pour nous deux.
Nous nous sommes établis dans cette région, car Patrick connaissait bien les gens qui y travaillaient. Nous connaissions peu IRIS à l’époque. Avec une toute nouvelle clinique à Montmagny, nous passions beaucoup de temps dans cette clinique, même si les patients se faisaient rares. La compétition était forte et nous voulions être présents. C’est avec les valeurs et la mission d’IRIS que nous avons persévéré et réussi en affaires. Des valeurs qui nous rejoignaient complètement et qui nous ont permis de nous différencier de nos compétiteurs.
À quel moment de votre carrière êtes-vous devenus partenaires ?
Dans notre esprit, il ne faisait aucun doute qu’après deux ans nous voulions investir. En 2006, nous nous sommes assis avec Dre Céline Baril et Dr Michel Robichaud, franchisés IRIS et nous sommes devenu co-propriétaires des trois cliniques. En plus des boutiques IRIS de La Pocatière, St-Jean-Port-Joli et Montmagny, nous avons également été partenaires pendant quelques années des boutiques IRIS de Haute-Ville et St-Jean-Chrysostome dans la région de Québec. À nos yeux, la clé du succès pour un partenariat réussi est d’être sur place et d’être impliqué. Non seulement dans les cliniques, mais aussi dans la communauté. Il faut se faire connaitre. Nous avons donc revu nos priorités et avons décidé de conserver uniquement notre partenariat avec les boutiques dans lesquelles nous pratiquions c’est-à-dire Montmagny, St-Jean-Port-Joli et La Pocatière.
Votre parcours professionnel est impressionnant : optométriste, partenaire, entrepreneure et vice-présidente. Comment êtes-vous arrivée à un rôle de gestionnaire ?
C’est la passion qui m’anime. Le plaisir de toujours avoir des projets. Aussi, je dois dire que les étoiles étaient alignées. C’est lors de mon 2e congé de maternité en 2009 que le déclic s’est fait. À cette époque, IRIS lançait les lignes directrices. Nous étions vraiment heureux de les voir arriver, car elles uniformisaient les processus à travers tout le réseau. Dans nos trois boutiques, nous avions déjà commencé à établir des lignes directrices afin que les processus et façons de faire soient les mêmes dans chacune de nos boutiques. À la lecture des lignes directrices IRIS francophones, j’ai dû lire la version anglophone pour comprendre. La traduction laissait à désirer. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai écrit un courriel au président, Dr Francis Jean, pour lui dire que le contenu des lignes directrices était excellent, mais que la qualité du français de la version francophone n’était pas à la hauteur de la mission d’IRIS, soit d’offrir des produits et des services de haute qualité. Dr Jean m’avait simplement répondu « envoie-moi ta version » ! Je lui ai donc fait parvenir ma version et par la suite, il m’envoyait différents mandats. Aussi, au cours d’un évènement IRIS, Dr Gaston Bérubé m’avait demandé si je souhaitais m’impliquer au sein du comité consultatif IRIS. Puis de fil en aiguille, en siégeant sur différents comités, j’en suis arrivée à travailler à l’Équipe de développement professionnel, pour ensuite en prendre la direction. J’ai beaucoup aimé cette période, car elle venait combler mon désir d’enseigner et partager mes connaissances. En 2015, lors du Vision Expo à New York, j’avais eu une rencontre avec Dr Jean dans l’une de ses pâtisseries fétiches de New York pour discuter de mon implication et de mon cheminement professionnel chez IRIS. La suite de cette rencontre m’a amenée à devenir vice-présidente adjointe et en 2019 vice-présidente affaires professionnelles et formation. Mon rôle a continué d’évoluer pour maintenant être vice-présidente affaires professionnelles et relations partenaires.
En plus de votre implication professionnelle qui demande beaucoup de temps, vous êtes maman de deux adolescentes très impliquées dans le sport, vous siégez sur le conseil d’administration du club de gymnastique de Montmagny, vous êtes impliquée dans le Tour CIBC de la Fondation Charles-Bruneau, vous faites du vélo, du yoga et vous prenez le temps de répondre à tous vos courriels. La question qui nous vient tous : Comment elle fait ?
Lorsque j’étais au secondaire, je travaillais dans une crèmerie. Et lorsqu’un vendredi soir d’été, il faisait 32 degrés et qu’on ne voyait pas le bout de la file, je me disais « Un cornet à la fois » ! C’est encore comme ça. Une chose à la fois. On la fait bien et on passe à la prochaine. Je dois dire que j’ai toutefois des aptitudes pour la planification. Et j’ai la chance de travailler avec des équipes formidables. Il y a une personne qui m’a un jour donné un précieux conseil. Celui de prendre le temps, tous les jours, pour faire quelque chose qui nous fait du bien. Ne serait-ce que lire quelques pages d’un livre avant de se coucher, une demi-heure de yoga ou prendre une marche. Je tente d’appliquer ce conseil. Je suis très exigeante envers moi-même, je planifie beaucoup, j’ai beaucoup de rigueur et je suis multitâches. J’aime être active, j’aime bouger et être efficace.
Votre plan de carrière, votre futur chez IRIS, comment voyez-vous les prochaines années ?
Actuellement, j’ai un bel équilibre entre mon travail de vice-présidence et ma pratique en boutique. J’aime la pratique de l’optométrie et le contact avec les patients. J’ai toujours la passion d’améliorer la vision des Canadiens et des Canadiennes.
Ce que nous développons avec iProfil et le dossier médical électronique par exemple, je souhaite le tester et faire l’essai des outils et des pratiques que nous développons. Je veux m’assurer d’avoir les deux pieds sur terre et de mettre en pratique les processus que nous avons réfléchis. Je souhaite pratiquer l’optométrie tout au long de ma carrière. Aussi, je vois mon rôle comme la gardienne de la philosophie, de l’histoire et de l’ADN d’IRIS. L’industrie évolue, nous évaluons en tant que bannière. Je suis motivée à recruter de nouveaux professionnels et de nouveaux partenaires pour IRIS. Nous devons évoluer et s’adapter, mais conserver l’ADN de qui nous sommes. Je souhaite faire croitre IRIS.
Avec qui, mort ou vivant souhaiteriez-vous partager un repas ?
Sans contredit ma mère qui nous a malheureusement quittés trop tôt. Aussi, mes filles, mon mari, mon père, ma sœur, mes neveux et nièces. Ma famille est ma priorité. C’est ce qu’il y a de plus important.
En terminant, quelle est la relation que vous avez avec le café ?
Mon histoire avec le café a débuté à l’université et les longues soirées d’études et de travaux ! Maintenant, je prends un café le matin, un après le lunch et parfois un déca le soir. Je ne tolère plus aussi bien la caféine qu’à l’époque ! Depuis quelques années, je prends mon café noir… J’ai appris à apprécier son goût à l’état naturel, sans crème, lait, ni sucre !